L’exposition au radon augmente les risques de développer un cancer du poumon. Ce gaz radioactif incolore et inodore résulte de la désintégration du radium et de l’uranium présents naturellement dans les sols. La concentration de ce gaz varie d’un bâtiment ou d’un lieu à l’autre. Par conséquent, il s’avère primordial de procéder à une mesure de radon sur le lieu de travail.
Pourquoi procéder à un diagnostic radon sur le lieu de travail ?
Conformément au décret n° 2018-437 relatif à la protection des travailleurs, l’inhalation de radon représente un risque professionnel devant être appréhendé. Il incombe à l’employeur de procéder à un diagnostic sur le lieu de travail. Plusieurs zones dont le sous-sol, le rez-de-chaussée, les cavités souterraines ou les ouvrages enterrés sont à prioriser.
Des mesures préventives visent à dépister la présence ou non de ce gaz. C’est le cas de l’installation d’un dosimètre dans les zones sensibles. Les données recueillies permettent de déterminer les variations du radon au cours d’une journée ou selon les saisons.
Quels spécialistes peuvent se charger d’une telle tâche ?
Toutefois, le diagnostic doit être réalisé par un spécialiste qui dispose de l’équipement nécessaire pour mesurer le niveau de radon. Les opérations de diagnostic visent à déceler la présence ou non de ce gaz radioactif qui se révèle être à l’origine de 3 000 décès par an en France.
À noter que le prestataire choisi doit disposer d’un agrément émanant de l’autorité de sûreté nucléaire pour le mesurage du radon. Il faudra donc se renseigner au préalable sur les organismes compétents. De nombreux renseignements pertinents sont disponibles auprès de l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRNS).
Les mesures d’usage s’imposent lorsque la présence de radon est prouvée. Trois solutions sont généralement envisagées, dont l’amélioration de l’étanchéité entre le sol et le bâtiment, l’amélioration de la ventilation ainsi que du système de chauffage.
En effet, le gaz s’infiltre par les arrivées d’air, à travers les trous et les fissures du plancher. Il passe également par les échangeurs air-sol d’un puits canadien, les parpaings, le placo, etc.
Mesure de radon dans les entreprises : comment ça marche ?
En plus des dispositions réglementaires du Code du travail, des dispositions spécifiques s’imposent en vue de remédier à la propagation de radon. Elles concernent les activités professionnelles qui sont réalisées dans les sous-sols ou au rez-de-chaussée des bâtiments.
Techniquement, la mesure du radon s’opère en deux étapes. La première consiste en une évaluation documentaire reposant sur la configuration des lieux de travail. Suivant l’article L.4644-1 du Code du travail, un salarié compétent sera chargé des actions de prévention des risques professionnels de l’entreprise. Les services d’un conseiller en radioprotection (CRP) se révèlent très utiles.
La deuxième étape sera axée sur les mesures en tenant compte du niveau de référence. L’activité volumique du radon ne doit pas excéder les 300 Bq/m3. Il incombe à l’employeur d’adopter les actions de prévention nécessaires et efficaces. D’autant que les zones radon doivent être délimitées. Il s’agit des parties du bâtiment où l’exposition au gaz excède les 6 mSv/an. Les accès limités s’imposent, moyennant une autorisation préalable.